Données biochimiques :

Le principal recueil de travaux sur la physiologie de l'enfant est celui de Bar-Or. La référence à l'âge chronologique n'est pas une bonne référence. Les travaux de Tanner constituent la base de nombreux autres travaux.
Capacité aérobie:
Si l'on considère la puissance aérobie maximale, on peut observer qu'il n'y a pas de différence significatives entre les garçons et les filles avant la puberté. Chez les deux sexes, il y a une augmentation du VO2 max. entre huit et vingt ans, puis une baisse des valeurs.
Cependant, les auteurs restent prudents face à ces conclusions car il n'existe aucun changement lié à l'âge de la consommation maximale d'oxygène chez les garçons, cette valeur ne cessant de diminuer chez les filles (Bar Or 1987).
Capacité anaérobie:
La capacité anaérobie a lactique croit pendant la croissance aussi bien en valeur absolue qu'en valeur par unité de poids que par unité de muscle.
La puissance anaérobie lactique absolue comme relative est plus basse chez les enfants. Cela s'explique par une concentration plus faible en glycogène, en enzymes intervenant dans la dégradation du glucose en lactate. Enfin la tolérance à l'acidose est plus faible si l'on en croit les valeurs des substances tampons.
Transition anaérobie-aérobie:
Les enfants ont un passage à un métabolisme aérobie plus court que les adultes.
Plusieurs ouvrages traitent de ce problème, souvent des pédiatres,
mais rarement des chercheurs issus des facultés du sport
dans une perspective liée à l'entraînement rationnel des enfants
et en tenant compte de leurs aspirations.

M. Durand fait commencer la motricité dès les premières années
de l'existence. Celle-ci est la fonction essentielle de découverte
de l'environnement et préside à la construction des outils cognitifs
du futur adulte. Cette motricité, sensori-motricité selon Piaget,
est assujettie aux besoins de l'enfant de découvrir le milieu dans
lequel il évolue et de le structurer. Cette approche cognitiviste
génétique ne correspond pas à notre propos qui est de considérer la
motricité et son développement comme une forme d'intelligence qui
se construit comme la fait la cognition. Les activités sportives font
appel à une adaptation de l'organisme qui permet à l'enfant de
structurer son geste dans l'espace.

Données générales :

Nous ne traiterons que les caractéristiques de croissance de l'enfant. De nombreux auteurs illustrent leurs propos avec l'évolution de la croissance staturale du fils de "De Monbeillard".
On peut noter un pic de croissance dans la période pubère.
Les travaux de Tanner (1964) montrent que les sous structures de la morphologie humaine n'évoluent pas tous au même rythme et que cette évolution est fonction du sexe.
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Rigal
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enfant
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